Menaces de Trump : Les enjeux, comment réagir ?

Remettons en perspective les chiffres (base 2023) :

PIB France : 2 565 M€ 

• 607 M€ d'exportation (24 % du PIB)

• 706 M€ d’importations (27% du PIB) 

Bilan : déficit de 100 M€ (4% du PIB)

Et nos échanges avec les Etats-Unis ? 

• Exportations : 44 M€ (7% de nos exportations, 1,7% du PIB)

• Importations : 40 M€ (6% de nos importations, 1,5% du PIB)

Notons que nos importations d’énergie fossile ont été de 50 M€ environ

Le Président Trump nous menace donc de surtaxer 1,7% de notre PIB

Supposons “pour faire simple” (mais ce n’est pas si simple) que 15% de taxes entraîne une baisse de la demande de 15%, soit 6,6 M€ (0,25% du PIB)

Deux solutions : 

📌 1ère solution : Augmenter nos importations USA de 4 M€ pour équilibrer nos échanges et espérer que Trump cesse de nous taxer

📌 2ème solution : Diminuer de 6,6 M€  (0,25 points de PIB) nos importations (d'où qu'elles viennent) et les remplacer par une production française

Illustrons la 2ème solution :

Nous pourrions améliorer notre bilan carbone en diminuant de 12% nos consommations d’énergie fossile : développer la voiture électrique, remplacer nos chaudières fuel/gaz par des pompes à chaleur, mieux isoler nos bâtiments, améliorer nos processus industriels !

🎯Objectif : diminuer nos importations d'énergies fossiles de 6 à 7 M€ (12% )... et en bonus, moins de pétroliers sur les mers !

Que ce soit au plan économique, au plan de notre souveraineté ou au plan écologique, la 2ème solution est bien meilleure.

Et pour les Américains ?

Eux aussi sont gagnants s’ils pratiquent de même : Il est toujours préférable de produire local plutôt que de transporter, sans bonnes raisons, des tonnes de biens d’un continent à l’autre ! 

Pour notre bien à tous, citoyens de la terre, il faut relocaliser nos productions en appliquant le principe de subsidiarité  : 

Produire/consommer dans ma ville ce qui peut l’être

👍👍👍Sinon, produire/consommer dans ma région ce qui peut l’être

👍👍Sinon, produire/consommer dans mon pays ce qui peut l’être

👍Sinon, produire/consommer dans mon marché (Europe, Etats-Unis, Chine, Afrique, etc.)

😏 et en dernier recours, pratiquer le commerce intercontinental

(mais pas pour des fraises en hiver ou des tee-shirt à 5 €)

Certes, en nous concentrant sur les aspects quantitatifs, nous avons ici simplifié quelque peu la complexité des échanges commerciaux et les aspects qualitatifs, tels que la nature des produits échangés, les chaînes de valeur mondiales, etc.

Du coup, la conduite d'un tel changement, bien que ce soit un objectif souhaitable, peut être complexe et poser divers problèmes (coûts, perte de compétitivité, etc.).

Mais c'est, nous semble-t-il, tout l'esprit de l’économie circulaire, et la question n'est pas "est-ce possible", mais bien "comment y arriver".